À la recherche du VIE (Volontariat International en Entreprise)

Il nous a été dit et repeté au cours de la réunion précédant notre départ, que nous étions chanceux. Chanceux d’avoir obtenu un VIE, car pour ce programme, il y a beaucoup plus de candidats que de places disponibles. Trouver un VIE peut donc être compliqué. Voici le récit de ma propre recherche.

PVT, Visa Sponsorship et VIE

Comme je l’ai expliqué dans l’article Introduction et présentation, j’avais depuis plusieurs années une idée en tête, celle d’aller travailler à l’étranger. Pour réaliser ce projet, j’ai étudié les possibilités qui s’offraient à moi, actif proche de la trentaine. J’ai trouvé trois chemins possibles : être sponsorisé par une entreprise étrangère (Visa Sponsorship), partir avec un Permis Vacances-Travail (PVT) (https://pvtistes.net), et enfin, partir dans le cadre d’un VIE. J’ai essayé d’emprunter ces trois chemins, avec plus ou moins de succès. Je ne vais évoquer ici que ce qui concerne le VIE, d’autant plus qu’à mes yeux, c’est la meilleure des options.

En effet, d’une part, pour un jeune avec peu d’expérience, être sponsorisé par une entreprise étrangère est compliqué. Vous devez la convaincre que vous êtes plus compétant que les candidats locaux qui se présentent à elle. D’autre part, le PVT est plus facile à obtenir, mais vous n’avez pas la garantie de trouver un emploi rapidement une fois sur place. Sans emploi pendant plusieurs semaines, vous pourriez y laisser des plumes. En bref, le VIE est plus facile à obtenir que les faveurs d’une entreprise étrangère et plus sûr que le PVT.

Cap sur le VIE

Au moment où j’ai commencé mes recherches, je travaillais au CNRS. Si je vous dis cela, c’est parce que certains chanceux trouveront peut-être leur VIE au sein de leur entreprise actuelle. Ça n’a pas été mon cas.

Comme pour la majorité des candidats, c’est sur le site internet civiweb.com que ma recherche a commencé. Au passage, ce site internet vous accompagnera tout au long de votre VIE, ça n’est pas qu’un job board, c’est aussi une plateforme de suivi. Vous y trouverez dessus la liste de tous les VIEs officiellement disponibles. Toutes les entreprises ont l’obligation de publier leurs offres dessus. Cependant, certaines offres sont parfois déjà pourvues en interne, avant même d’avoir été publiées… Notez que vous pouvez filtrer la liste par zone géographique, par domaine de compétences et en utilisant des mots-clés. Sur la page d’un VIE, vous trouverez sa situation géographique, le montant de l’indemnisation mensuelle, le niveau requis (par exemple BAC + 2), la ou les langues à connaître et enfin, une description, plus ou moins longue, de la mission.

Un VIE vous fait rêver ? Vous trouverez sur la page un bouton permettant d’y postuler. Si vous avez de la chance, vous serez invité à envoyer directement un courriel à la personne chargée des recrutements. Si vous êtes moins chanceux, cela ouvrira le site internet « spécial recrutement » de l’entreprise. Cela vous prendra alors beaucoup plus de temps, car il vous faudra saisir point par point votre CV dans des formulaires aux multiples contraintes.

C’est en candidatant qu’on devient candidat

Dans tous les cas, votre candidature doit être soignée et efficace et c’est un savoir-faire qui s’acquiert avec le temps. J’ai personnellement postulé à beaucoup d’offres avant de décrocher mon VIE et ce pendant plusieurs mois. Les refus se sont succédés et certaines de mes candidatures sont même restées sans réponse. Et ce, même après avoir relancer les recruteurs. J’ai aussi été amené à dire non à des VIEs, car soit ils n’étaient pas intéressants, soit l’entreprise avait caché des détails gênants pendant le processus de recrutement qui changeaient la donne. Bref, ça n’a pas été facile, mais ma motivation était plus grande que ces échecs. Et dans le fond, si c’était à refaire, je le referais car les échecs sont des itérations positives.

En effet, sur cette période, mon CV a considérablement évolué. J’ai appris à mieux me présenter et j’ai mieux ciblé ma recherche. Ce fut tellement bénéfique, qu’à la fin, je me suis retrouvé avec plusieurs propositions de VIEs et même dans un processus de recrutement chez Facebook. Je le redirai probablement dans les prochains articles, mais un VIE, c’est comme un Erasmus. Le moteur du projet, c’est le candidat, c’est son envie. Si vous êtes motivé, vous convaincrez les entreprises de se lancer dans cette aventure avec vous.

Pour conclure, je vous souhaite bien du courage et, même si c’est bête à dire, croyez en vos rêves, vous y arriverez !