Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux – 153 points sur mon VIE

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Et voici venu le temps de terminer ce blog. Ce blog, qui m’aura permis de partager avec vous une partie de mon aventure à Princeton, NJ, je l’ai aimé autant que je me suis maudit de l’avoir commencé. En effet, l’animer m’a pris plus de temps que ce que j’avais envisagé et, c’est avec soulagement que j’écris aujourd’hui les lignes de ce dernier article.

Mais je dois dire que cette peine à l’ouvrage et ces regrets ne furent rien face à la vague de retours positifs que j’ai reçus pendant ces trois dernières années. Le sentiment d’être utile m’a donné la force de continuer. C’est pourquoi, je souhaite remercier, encore une fois, toutes les personnes qui m’ont soutenu et qui font que j’offre aujourd’hui une conclusion à ce blog.

Alors, qui dit « dernier article » dit article un peu spécial. Dans cet article long comme la route 66, vous trouverez des informations, des astuces et parfois des bouts de FAQ. Cet article, c’est tout ce qui m’est passé par la tête pendant et après mon VIE. C’est tout ce qu’il me restait à vous dire mais qui n’avait pas encore trouvé sa place sur ce blog. Bonne lecture !

Princeton et son université

Le Nassau Hall (ou Old Nassau) est le bâtiment le plus ancien de l’Université de Princeton.
  • Le Nassau Hall, bâtiment emblématique de l’université de Princeton, fut la maison du gouvernement des États-Unis du 30 juin 1783 au 4 novembre 1783. Princeton fut ainsi la capitale temporaire de la jeune nation.
  • En m’inscrivant à la bibliothèque de Princeton, j’ai eu accès au programme Museum Pass. Avec ce laissez-passer, j’ai visité plusieurs musées gratuitement (et parfois même accompagné). La liste des musées qui acceptent ce pass compte de belles perles comme les musées Museum of Modern Art (MOMA) et Intrepid Sea, Air & Space Museum, situés à New York, ou encore le grandiose Grounds For Sculpture de Trenton, NJ, avec son parc verdoyant plein de poésie et servant d’écrin à de surprenantes sculptures.
  • Le calendrier des universités américaine est fortement rythmé par les rencontres sportives. Je vous recommande fortement d’assister à plusieurs de ces rendez-vous. Mais s’il ne fallait en retenir qu’un, c’est assurément le match d’ouverture de la saison de football américain universitaire. Vous pourrez y voir, début septembre, sur la pelouse du Princeton Stadium, les fameux Tigers jouer contre une autre université de la Ivy League. Ce sera aussi l’occasion d’admirer les fameuses cheerleaders de l’université qui valent à elles seules le déplacement.
Véritables athlètes, les cheerleaders ont rapidement fait de rallier les spectateurs à leur cause.
  • Il ya beaucoup d’animaux sauvages à Princeton. Écureuils, biches, renards, lapins, ratons laveur et autres canards se promènent librement dans la ville passée une certaine heure. Les aigles peuvent aussi se montrer intimidants en journée, quand il marche lentement sur les parkings et dissuadent de faire le moindre pas vers sa propre voiture (histoire vraie).
  • Les routes du New Jersey sont particulièrement dangereuses la nuit à cause des biches. Certaines broutent de l’herbe juste à coté du bitume et d’autres traversent tout simplement la route. Le problème, c’est qu’elles sont aveuglées par les phares des voitures et s’arrêtent souvent au milieu de la route, pétrifiées. Le choc est fatal. Personnellement, quand j’étais seul sur les petites routes boisées de Princeton, je roulais en moyenne à 40-50 km/h pour pouvoir freiner au cas où une biche se retrouverait d’un seul coup sur ma trajectoire.
  • En parlant de nature, il y a beaucoup d’insectes à Princeton et ils ne sont pas petits. Fort heureusement, toutes les fenêtres sont protégées par des grilles. Dans les faits, je n’ai jamais croisé d’insecte en intérieur. En extérieur, par contre, il m’est arrivé une fois de marcher la nuit sur le campus et de sentir un insecte volant venir percuter mon épaule. D’un point de vue sensitif, c’était comme recevoir une balle de ping-pong lancée à haute vitesse. Je n’ai pas vu à quoi ressemblait cet insecte et c’est peut-être mieux ainsi. Le fait est qu’en moins de deux secondes, monnayant une gesticulation ridicule et un souffle stoppé net, il était déjà parti attaquer une autre proie.
  • Il existe un endroit un peu caché à université de Princeton, ouvert à tous et entièrement géré par les étudiants. Il y a notamment des jeux de société mais c’est surtout pour ses délicieux cookies tout juste sortis du four que je m’y suis rendu à plusieurs reprises.
  • L’Institute for Advanced Study, l’un des plus prestigieux laboratoires de recherche au monde, considéré comme le temple de l’excellence institutionnelle, propose régulièrement des lectures gratuites et ouvertes au public. Plus d’informations sur ias.edu/events.
  • Au 112 Mercer Street à Princeton se trouve l’ancienne maison d’Albert Einstein. Il y a habité de 1935 jusqu’à sa mort en 1955.
  • Au moins 5 des présidents de l’université de Princeton ont possédé des esclaves entre 1756 et 1822.
  • Ce n’est qu’en 1969 que l’université de Princeton a accueilli ses premières étudiantes et est devenue progressivement une université mixte.
  • Parmi les étudiantes célèbres de Princeton figure Michelle Obama.
  • Les parties les plus anciennes du campus, de style gothique, et la place centrale qu’occupe la chapelle de l’université, rappellent les origines chrétiennes de l’université. Cependant, cette dernière a été reconsacrée en 2002, lors d’une cérémonie interreligieuse, et accueille aujourd’hui harmonieusement plusieurs confessions (christianisme, bouddhisme, islam et judaïsme).
  • Beaucoup d’éléments décoratifs et architecturaux du campus ont été offerts à l’université par d’anciens élèves. C’est par nostalgie et parce qu’ils se sentent redevables de leur passage entre ses murs qu’ils sont aussi bienveillants envers elle.
  • L’université de Princeton est très riche, et une partie de cette fortune est concentrée dans son musée. Une fois de plus grâce aux dons d’anciens élèves, elle s’est constituée une collection incroyable à travers les années. Elle compte aujourd’hui plus de 100 000 oeuvres d’art, allant de l’antiquité à notre époque. Cerise sur le gâteau, cette collection peut être admirée par tous et gratuitement en se rendant simplement dans ce musée.
  • L’université de Princeton est la 6ème meilleure université du monde et une année coute environ 75 000 dollars. Cela dit, 60 % des étudiants bénéficient d’un programme d’aide plutôt généreux. Grâce à ce programme, moins de 20% des diplômés quittent les bancs de l’université endettés.
  • La porte principale de l’université (FitzRandolph Gate), donnant sur la rue principale de Princeton (Nassau Street), est restée fermée jusqu’en 1970. C’est durant cette année que des élèves se sont battus pour qu’elle soit en permanence ouverte, la voulant comme un symbole de l’ouverture de l’université sur le monde.
La FitzRandolph Gate
  • Il se dit, aux détours de certaines rues de Princeton, que sortir de l’université par cette grande porte avant d’être diplômé porterait malheur.
  • La nuit, le campus ressemble à un monde enchanté, sorti tout de l’univers d’Harry Potter. Son architecture gothique et ses grands vitraux, d’où s’échappe une douce et chaude lumière orange, ont vite fait d’emporter dans un monde imaginaire petits et grands. En été, l’effet est encore plus saisissant, car le campus est alors envahi de milliers de lucioles qui ajoutent une touche supplémentaire de féérie.
  • Pour trouver rapidement et facilement un logement sur Princeton, la meilleure solution est de passer par le site internet offcampushousing.princeton.edu. C’est de cette façon que j’ai trouvé ma chambre. L’interface de ce site est largement supérieure à celle de Craigslist, il est par exemple possible de voir tous les logements disponibles sur une carte type Google Maps et d’y appliquer des filtres.
  • Au cours de mes 18 mois, j’ai habité trois logements différents à Princeton. Tout d’abord au 49, puis au 47 et enfin au 45 de la même rue (Park Pl). Le 49 fut le plus terrible. Cette maison, en colocation, était terriblement sale, presque aussi sale que des toilettes d’une route départementale. Les 47 et 45 étaient bien mieux, mais pas sans défaut. Ce que j’en ai retenu, c’est que les propriétaires à Princeton font très peu d’efforts pour entretenir leurs biens car la demande est, comme sur Paris, très forte.
  • Mon glacier préféré à Princeton ? Halo Pub ! Des glaces artisanales issues d’un circuit court et bon marché. Mention spéciale pour les parfums chocolat-cerise et beurre de cacahuète !
En 1910, la gare de Princeton se situait aux pieds de la Blair Arch.
  • La ligne de chemin de fer qui relie la ville de Princeton à la gare de la « ville » Princeton Junction est la plus petite des États-Unis (4.3 km). Le train qui relie en 5 minutes les deux gares s’appelle le Dinky. La gare de Princeton a d’ailleurs déménagé deux fois au cours de son histoire, car l’université avait besoin de place supplémentaire s’agrandir et accueillir encore plus d’étudiants.
  • Le lac de Princeton, appelé Lake Carnegie est artificiel. C’est le philanthrope Andrew Carnegie qui finança sa construction, puis le donna à l’université. Cette dernière l’utilise principalement pour les entrainements d’aviron. Le grand public peut aussi en profiter. L’entreprise Princeton Canoe Rental propose d’ailleurs des barques à la location pour naviguer sur ce joli lac, au milieu des tortues, poissons et autres résidents.
  • Si il est UN événement à ne pas louper à Princeton, ce sont les Reunions. Cette grande fête annuelle, mêlant cérémonies officielles, retrouvailles, danses et banquets, attire pendant 4 jours, vers la fin mai/début juin, environ 25 000 anciens étudiants (Alumni). Ils ont pour particularité d’être tous habillés en orange pour l’occasion. La manifestation la plus importante de cette fête est la P-rade, un défilé, haut en couleur, de plusieurs heures, pendant lequel les anciens élèves se regroupent et se costument en fonction de leur année de promotion. La classe la plus ancienne ouvre le bal sous un tonnerre d’applaudissements et ce sont les plus jeunes qui ferment la marche. C’est la seule fois de l’année ou l’alcool coule à flots sur le campus. Mention spéciale pour le service de propreté qui arrive à effacer les traces de la parade en moins d’une heure, rendant aux gazons de l’université toute leur innocence.
  • Durant les Reunions, il y a plusieurs dancefloors à ciel ouvert sur le campus. Ces espaces sont classés par année. Par exemple, un espace pour les classes de 1980, 1981, 1982… fera la fête sur la musique des années 80, là ou l’espace des classes de 1960, 1961, 1962… dansera sur les Beatles. Les participants peuvent, bien entendu, vaquer à leur guise entre ces regroupements d’années. Il faut cependant un pass spécial pour pouvoir accéder aux « parties« . Ces différentes bulles temporelles sont en effet gardées et surtout bien quadrillées. Il se murmure cependant qu’on m’y aurait croisé sans ce précieux sésame, on ne sait comment, deux années de suite… 😉
L’entrée d’une des parties des Princeton Reunions
  • Le samedi soir, après le grand défilé de la P-rade, la journée s’achève par un concert public de l’orchestre symphonique de Princeton, suivi d’un feu d’artifice.
  • Un peu avant et un peu après les Reunions ont lieu des événements tout aussi intéressants. Tout d’abord, la fin de l’année scolaire amène beaucoup d’étudiants en arts à se produire publiquement pour montrer le fruit de leur travail (théâtre, musique, danse…). Ensuite, le lendemain des Reunions, a lieu une cérémonie plutôt solennelle baptisée Commencement. Les étudiants fraichement diplômés sont invités à une présentation au sein de la chapelle de l’université. Tous les participants sont habillés en robe traditionnelle et écoutent attentivement plusieurs discours très inspirants, dont le principal est donné par une célébrité invitée pour l’occasion. PS : ne manquez pas non plus les cérémonies de remise de diplômes avec leur fameux lancé de chapeaux, comme dans les films américains. Enfin, ne ratez pas non plus la soirée Princeton Step Sing, ce moment très émouvant où les étudiants fraichement diplômés se réunissent une dernière fois avant de rentrer chez eux aux quatre coins du monde, après avoir fait de Princeton leur maison commune pendant plusieurs années. C’est d’une seule voix qu’ils chantent alors, le coeur lourd, sur les marches de la Blair Arch, des airs tantôt joyeux et tantôt mélancoliques, comme la chanson Take Me Home, Country Roads de John Denver.
Step Sing de la promotion 2019 sous la Blair Arch.
  • Quand l’année universitaire est terminée, au début du mois de juin, beaucoup d’étudiants quittent leur logement et laissent à disposition de qui les voudra certaines de leurs anciennes affaires. Cela va du vêtement, au mobilier d’intérieur, en passant par du matériel électronique. Tout est entreposé sous des tentes centrales qui attirent en fin de journée les promeneurs et curieux.
  • Princeton est un petit paradis sur terre. Même si en 2018 la police a dû abattre un homme armé, dans le Panera Bread qui donne sur Nassau Street, la petite ville est très sûre. Quand le facteur passe livrer des colis et que les destinataires ne sont pas chez eux, il les laisse sans surveillance aux pieds des portes d’entrées… et personne ne vient les voler, même s’ils restent à la vue de tous pendant un jour ou deux. A Princeton, on peut aussi laisser son vélo détaché ou sa voiture garée avec les vitres ouvertes.
  • J’ai reçu de nombreuses décharges électriques durant l’hiver à cause de l’air sec. Que ça soit en touchant ma voiture, mon ordinateur ou tout autre objet métallique. Ça se produisait même dans mon lit. Le simple fait de bouger ma jambe sous la couette suffisait à produire des flashs lumineux assez forts pour illuminer l’intérieur du lit.
  • A l’inverse, les étés à Princeton étaient très humides. J’ai passé des journées entières à dépendre de l’air conditionné (chez moi, dans ma voiture, au travail, à la bibliothèque, dans les magasins…). C’était par exemple la seule façon possible pour rester sec après une douche ou pour dormir dans un lit suffisamment frais.
  • Les journées d’été très chaudes et lourdes se terminaient régulièrement par des orages. Ils étaient généralement violents et spectaculaires. J’adorais regarder la foudre s’abattre et la pluie tomber avec force depuis le ciel noir. La fraicheur qu’ils amenaient avec eux était toujours bienvenue.
  • La pluie pouvait être dangereuse dans les environs de Princeton. Trop souvent, les routes étaient inondées et des branches d’arbres se retrouvaient sur le sol. Une fois, une de mes amies est allée chez le coiffeur en voiture. Pendant qu’elle s’y faisait couper les cheveux, il s’est mis à pleuvoir abondamment. Le niveau de l’eau est monté tellement vite sur la route qu’elle avait empruntée pour venir qu’elle n’a pas pu rentrer chez elle.
  • J’ai fait mon premier Halloween à New York, il faut dire que voir autant de gens costumés avec en arrière-plan les tours de Manhattan vaut le détour. Cependant, le hasard a fait que pour mon deuxième Halloween, je me suis retrouvé à Princeton et j’ai adoré. C’était le vrai Halloween, celui où beaucoup d’enfants costumés visitent une à une les maisons des rues sombres de la ville. Les habitants jouent diaboliquement bien le jeu et décorent avec brio leurs maisons victoriennes.

New York

Sunset sur Lower Manhattan
  • New York est une ville immense. Je m’y suis rendu plus de 50 fois en 18 mois. Et malgré tout ça, je n’ai jamais terminé de l’explorer. À chaque visite, j’ai découvert de nouveaux endroits, de nouvelles manifestations et de nouvelles personnes.
  • Les gens à New York sont fascinants. Prendre le temps de s’assoir et de regarder les passants est un véritable plaisir.
  • Quand je prenais le train avec NJ Transit pour me rendre à New York, il arrivait que le contrôleur ne passe pas dans le train pour vérifier les titres de transport. Mon ticket restait donc valide pour un autre trajet car il n’y a pas besoin de le composter avant de monter à bord (astuce ne fonctionnant qu’avec les billets papiers).
  • Pour visiter la statue de la Liberté, notamment sa couronne, il faut impérativement réserver son billet à l’avance. Si vous venez une semaine à New York, n’attendez pas d’être sur place pour commander.
  • L’accès au musée / mémorial des attentats du 11 septembre 2001 est gratuit tous les mardis de 16h00 jusqu’à la fermeture.
  • Il est possible de trouver des billets à prix réduit pour l’observatoire de la One World Trade Center sur Groupon.
  • Il y a un ferry gratuit qui part toutes les 30 minutes du sud de Manhattan pour se rendre à Staten Island. La vue sur Manhattan y est spectaculaire, surtout au coucher du soleil. Cerise sur le gâteau, sur son chemin, le bateau passe devant la statue de la liberté. Une fois arrivé à Staten Island, vous pourrez reprendre directement le bateau dans l’autre sens ou bien vous promenez dans l’ensemble de boutiques qui encadre le terminal d’embarquement.
  • Proche des célèbres théâtres de Broadway se trouve un restaurant atypique baptisé Ellen’s Stardust. Vous n’irez pas dans ce diner pour ses plats qui sont tout juste passables. Non, vous attendrez patiemment dans la file d’attente quotidienne (parfois plus d’une heure) pour vous faire servir par des serveurs-chanteurs. Tous rêvent d’être sous le feu des projecteurs de Broadway. Et en attendant que la chance leur sourit, ils travaillent dans ce restaurant voisin et chantent dans la bonne humeur les plus grands succès musicaux de Broadway pour le plus grand plaisir des clients.
  • Mon rooftop préféré ? Rendez-vous au « The Crown« , situé à l’angle de Canal Street et de Bowery, dans China Town. Je vous recommande en particulier de vous y rendre une heure avant le coucher du soleil pour avoir une vue à couper le souffle sur Midtown. Vous y verrez notamment l’Empire State Building, dominant la skyline, se parer de rouge et d’or, au fur et à mesure que le soleil se couche, pendant que des milliers de lumières s’allumeront progressivement autour de vous, le tout sur de la musique funk/disco/électro.
Un vendeur ambulant de Hot-dog à New York.
  • Contrairement à ce que leur apparence laisse penser, les vendeurs ambulants de hot-dog de New York sont très propres. Les contrôles d’hygiène sont très fréquents et exigeants. Si vous avez un doute, il suffit de vérifier la présence d’un grand « A » bleu (Sanitary Inspection Grade) accolé au stand.
  • Les vendeurs ambulants de hot-dog payent une redevance annuelle à la ville de New York en fonction de l’endroit qu’ils occupent et le prix peut rapidement grimper. Ainsi, le petit chariot de fortune que vous croiserez à Central Park paye pratiquement 300 000 dollars par an à la ville. Heureusement pour lui, son chiffre d’affaires de 500 000 dollars lui permet d’être rentable.
  • Si vous avez un train à prendre et que vous êtes très pressé, perdez le reflex fast-food = McDonald (ou autre). Les vendeurs ambulants de New York peuvent vous servir en moins d’une minute. A peine le temps de sortir vos dollars que le vendeur vous tend déjà un ou deux hot-dog bien chauds, prêts à être dévorés tout aussi rapidement dans le train…
  • New York est une ville qui a du chien. La ville compte de nombreux parcs canins. Ces endroits, clos et verdoyant, offrent des terrains de jeu et de quoi se rafraichir à nos amis à 4 pattes. Plus d’une fois je m’en suis fait spectateur, plus d’une fois j’en suis reparti en souriant.
The Annual Tompkins Square Halloween Dog Parade à New York.
  • Un des événements que j’ai le plus appréciés à New York est le concours canin de costumes d’Halloween. Durant cette compétition, des couples de chiens et maitres se succèdent devant un jury et des centaines de spectateurs, portant fièrement leurs meilleurs déguisements. Attendrissant, amusant et parfois effrayant, c’est assurément un must see.
  • Si pendant Halloween les maisons américaines sont déjà bien décorées, ce n’est rien en comparaison avec ce qui se passe pendant Noël. Il faut absolument se balader au mois de décembre dans le quartier de Dyker Heights, à Brooklyn. C’est clairement un concours de celui qui a la plus grande (guirlande). Attention, n’y aller pas en voiture, Il est impossible de trouver une place pour se garer tant ces décorations attirent les touristes.
  • Le musée du métro de New York est une véritable mine d’or pour ceux qui s’intéressent à la publicité. C’est une ancienne station de métro qui sert d’écrin à de vielles voitures aujourd’hui à la retraite. Toutes de différentes époques, ces rames ont gardé leur habillage et surtout leurs publicités d’origine. Un petit voyage temporel qui prendra facilement deux heures aux passionnés de publicité.
  • Le mondialement célèbre réveillon de Times Square est un événement largement surcoté. Le quartier est fermé tôt dans l’après-midi car beaucoup de monde souhaite s’y rendre. Il faut donc y aller au plus tard avant 14H00. Après quoi, les participants patientent debout et sans pouvoir aller aux toilettes jusqu’à minuit… Tous les commerces sont fermés dans le quartier, il faut donc aussi s’y rendre avec de quoi boire et manger. Enfin, difficulté supplémentaire, il fait très froid à New York au mois de décembre.
  • Il y a beaucoup de fontaine à eau dans les rues de New York et cette eau est considérée comme l’une des meilleures des Etats-Unis.
  • Un buffet sympa avec des plats des quatre coins du monde proche de la gare ferroviaire Penn Station ? Vous trouverez votre bonheur au Cafe R, situé au 116 W 32nd St, New York, NY 10001, États-Unis.
Le Liberty State Park, NJ, offre l’une des vues les plus intéressantes sur New York.
  • New York est assez chaotique quand elle est vécue à coeur. S’éloigner un peu de son agitation est souvent récompensé par des vues imprenables sur sa majestueuse skyline. C’est pourquoi il n’est pas si surprenant que certains de ses points d’interêts se trouvent dans son état voisin le New Jersey, de l’autre côté de la Hudson River. Tout d’abord, collé à Jersey City se trouve le Liberty State Park. Ce parc offre, entre autres, une promenade au bord de l’eau qui passe derrière la statue de la liberté et se prolonge en direction de la pointe sud de Manhattan. Après cet effort, rien de mieux que de prendre en verre en terrasse, face au One World Trade Center, à Jersey City. Enfin, un peu plus haut se trouve Hoboken et sa promenade longeant la rivière qui regorge de bons spots pour photographier l’Empire State Building.
  • Deux tunnels relient le New Jersey à Manhattan : le Holland Tunnel et le Lincoln Tunnel. Il est possible d’apercevoir, sur le carrelage blanc qui borde les côtés du Holland Tunnel, la limite entre le New Jersey et l’État de New York. Autre anecdote, la compagnie Waze a placé dans ces tunnels des petites balises qui prennent le relais du signal GPS, permettant à l’application de correctement vous situer, même si le tunnel se situe en dessous de la rivière et que le signal des satellites n’arrive pas aussi bas. Enfin, on peut apercevoir sur le côté du Holland Tunnel un petit rail. Ce rail permettait aux policiers de se déplacer dans un mini-train, même quand il y avait un bouchon dans le tunnel.
Policier à bord d’un mini-train du Holland Tunnel.
  • Certaines parties de New York ne sont visitables que pendant les beaux jours. C’est le cas de la Governors Island. Elle n’est ouverte et accessible en ferry qu’entre mai et octobre. Cette petite île offre à ses visiteurs une jolie vue sur la baie de New York, mais pas que. Les cyclistes et les amateurs de pique-nique y sont les bienvenus. Elle sert aussi régulièrement de toile de fond à des manifestations culturelles.
  • Pour les fans d’Apple, il ne faut pas manquer l’Apple Store de la 5ème avenue. Ce magasin, ouvert jour et nuit, est connu pour son grand cube de verre posé directement sur le parvis. C’est la seule partie visible du magasin et elle abrite un escalier circulaire en pierre polie. Les visiteurs qui l’empruntent sans soupçonner l’étendu réelle du magasin apprécieront l’effet de surprise une fois arrivé en bas.
  • Étant un fan des Beatles depuis mes 18 ans, New York était pour moi comme un lieu saint. C’est en effet là qu’habitait John Lennon et c’est aussi là qu’il fut assassiné… Ce n’est donc pas sans émotion que je passais devant le Dakota Building, à deux pas de Central Park, rendant silencieusement hommage à cet artiste.
  • À Central Park, justement, proche du Dakota Building se trouve un mémorial baptisé Strawberry Fields. C’est un lieu intime, entouré par de grands arbres et qui compte en son centre une rosace en céramique. Cette oeuvre sert d’écrin au mot Imagine, faisant référence au titre de la célèbre chanson de John Lennon. L’endroit est fréquenté par de nombreux fans et il n’est pas rare que des musiciens soient présents et entonnent pour le plaisir de tous des chansons des Beatles.
  • Certains endroits sont tristes et moches quand il pleut. Ce n’est pas le cas de New York. La ville a un certain charme les jours de mauvais temps. Les rues restent pleines et vivantes. La journée, certains immeubles dépassent les nuages. La nuit, les flaques d’eau reflètent les très nombreuses lumières de la ville. New York est photogénique à toutes les heures et à toutes les saisons.
  • Il y a beaucoup de parades à New York. Il y a notamment la célèbres Macy’s Thanksgiving Day Parade et ses ballons gonflables géants qui attire 2,5 millions de spectateurs, la New York’s Village Halloween Parade, la Puerto Rican Day Parade, la Gay Pride Parade, la Easter Parade, la St. Patrick’s Day Parade ou encore la Chinatown Lunar New Year Parade.
  • Globalement, il se passe toujours un truc à New York.
  • Il y a un seul mausolée aux États-Unis et il se trouve au nord de Manhattan, pas loin de la prestigieuse université de Columbia. Ce monument est la dernière demeure de l’ancien président Ulysses S. Grant.

Le New Jersey et ses environs

  • Sur le papier, la statue de la liberté n’est pas à New York. Non, elle se trouve sur une petite île du New Jersey. Cependant, dans les faits, c’est bien la ville de New York qui s’occupe de ce petit parc national.
Les très nombreuses plages du New Jersey.
  • Les plages du New Jersey sont superbes mais elles sont payantes durant l’été. Une journée peut couter prés de 10 dollars. Cependant si vous y allez après 17 h, elles sont généralement gratuites.
  • À propos des plages, y aller après le travail est tout à fait envisageable. Il m’est arrivé plusieurs fois de terminer ma journée à 16h (une heure plutôt normale pour quitter les bureaux aux États-Unis) et de sauter illico dans ma voiture. En moins d’une heure de route, j’étais sur le sable brulant, prêt à passer une très belle fin de journée devant l’océan.
  • Toujours concernant les plages, j’ai remarqué qu’il est inutile de payer pour se garer. Très souvent, il est aisé de trouver une place pour stationner dans une rue à seulement 10 minutes à pied de la plage.
  • Le New Jersey compte plusieurs destinations attrayantes sur l’océan Atlantique. Il y a bien entendu Atlantic City, petite Las Vegas du nord-est, où les marches d’entrée des casinos se terminent dans le sable des plages. Il y a aussi, tout au sud de l’État, Cape May et ses maisons victoriennes, arc-en-ciel de bois faisant face au bleu de l’océan. Un peu plus haut se trouve Wildwood et son célèbre boardwalk qui compte de nombreux manèges, aquatiques ou non, pour petits et grands.
  • Il y a une plage nudiste dans le New Jersey. Pour y aller, roulez en direction de Sandy Hook. Une fois arrivé sur ce cordon littoral, cherchez la plage Gunnison Beach. L’endroit est plutôt familial et bon enfant. Depuis cette plage, il est possible d’apercevoir la skyline de New York City. Fermez les yeux et figurez-vous la scène : vous, totalement nu(e), faisant face à l’une des villes les plus peuplées et puissantes au monde…
  • Il y a, non loin de Princeton (à 35 minutes en voiture), un grand parc d’attractions à sensations (très) fortes appelé Six Flags Great Adventure. Ce n’est pas ma tasse de thé, mais je n’en ai entendu que du bien. Pour les fous qui veulent se sentir mourir plusieurs fois dans l’année, il est possible d’acheter un season pass à un tarif très intéressant (le pass est amorti en seulement deux visites).
  • Pour des sensations moins fortes mais tout aussi originales, il est possible de descendre la Delaware River sur un donut gonflable. Deux entreprises, une du coté du New Jersey et l’autre du coté de la Pennsivanie, proposent cette activité. Pour ce faire, un bus scolaire vous conduit, vous et votre grande bouée, plus haut sur la rivière. Après quoi, il n’y a plus qu’à s’avancer dans l’eau, s’assoir au creux du donut et se laisser porter par le courant pour deux heures ou plus. La descente se fait en douceur et les rares fois ou la bouée est prise dans un courant un peu rapide sont des moments de franche rigolade.
  • Plus calme comme destination, j’ai adoré le couple Lambertville / New Hope, deux petites villes touristiques, reliées entre elles par un pont surplombant la Delaware River. La rivière séparant le New Jersey de la Pennsylvanie, quand vous traverserez à pied le pont, vous verrez, à un moment, sur le sol, une inscription délimitant les deux états. C’est un endroit assez ancien, plein de charme et qui se visite à toutes les saisons. Mention spéciale pour la route plutôt sinueuse, traversant la forêt séparant Princeton de New Hope, qui est une aventure à elle toute seule.
  • Newark a une réputation de ville dangereuse dans laquelle il est recommandé de ne pas trainer la nuit. Cependant, la ville a parfois un visage sympathique comme pendant le Portugal Day Festival, ce grand mélange festif de chants, danses et plats traditionnels organisé par la plus grande communauté portugaise des États-Unis.
  • La capitale du New Jersey vaut le détour. Trenton n’est pas Detroit, mais son niveau de délabrement impressionne. À deux pas du State Capitole se trouvent beaucoup de maisons abandonnées. Certains habitants de Trenton, désoeuvrés, assis sur les marches de ces maisons aux fenêtres condamnées par des planches en bois, elles aussi abimées par le temps, regardent fixement passer le peu de passants assez téméraires ou inconscients qui s’y aventurent. La capitale a brillé à la fin du XIX ᵉ siècle jusqu’au début du XX ᵉ siècle avec ses nombreuses industries. Depuis ça, elle peine malheureusement à se relever.

Philadelphie et la Pennsylvanie

  • Non loin de Princeton se trouve Philadelphie. Elle est moins populaire que New York City mais j’ai fini par réellement m’attacher à cette ville. Je pense que j’y allais en moyenne une journée par mois.
Le City Hall de Philadelphie.
  • Il y a une ancienne prison désaffectée à Philadelphie qui a eu comme pensionnaire Al Capone et elle se visite. L’atmosphère est pesante entre les murs dégradés de la Eastern State Penitentiary, et certains visiteurs croient entendre parfois des murmures des prisonniers qui y ont fini leur vie… Quoi qu’il en soit, il est aussi possible de voir ces fantômes puisque tous les ans, la prison se métamorphose pour Halloween.
  • C’est à Philadelphie que j’ai vu les rues les plus sales des États-Unis, en particulier dans le quartier chinois. Ce sont des rues qui donnent sur l’arrière des logements et des magasins. Elles sont remplies de poubelles et plutôt désertes. Curieusement, je vous recommande ces visions d’horreur. Elles ont à plusieurs reprises retenu mon attention.
  • Savoir ce qui se passe à New York est compliqué. Ce n’est pas le cas pour Philadelphie. La ville met à disposition un site internet qui présente en fonction des saisons les différents événements qui ont lieu aux quatre coins de la ville. Cet agenda culturel est à retrouver sur visitphilly.com.
  • S’il est un événement à ne pas louper à Philadelphie, c’est la Mummers Parade. Ce défilé est unique en son genre. Il s’agit de groupes de musiciens / danseurs (clubhouses) qui, pendant plusieurs mois, ont conçu un mini-show et fabriqué eux-même leurs costumes et qui donnent tout le jour J. Ils paradent dans le centre ville de Philly, sous les acclamations des nombreux spectateurs, jusqu’à leur arrivée devant un jury. Là, leur performance est évaluée et retransmise à la télévision dans tout le pays.
  • Il y a un orgue sublime dans le magasin Macy’s de Philadelphie et il est possible de l’entendre plusieurs fois par semaine. Pendant la saison de Noël, Macy’s le décore richement et il sert alors de cadre à un spectacle son et lumière qui enchante petits et grands.
  • Je n’ai jamais eu peur quand j’étais à New York, mais je dois dire que je me suis retrouvé plusieurs fois sur mes gardes à Philadelphie. La ville souffre de son insécurité. J’y ai vu des gangs qui conduisaient comme des sauvages sur les routes. Il m’est arrivé aussi de passer seul dans une rue et de me retrouver encerclé par plusieurs SDFs qui insistaient lourdement pour que je leur donne de l’argent. Une autre fois, pendant que j’attendais à un feu rouge, deux jeunes passaient à côté de ma voiture et sans même les regarder, un a frappé ma vitre avec la paume de sa main. Une fois qu’il a eu mon attention, il a escaladé le capot de ma voiture puis est redescendu et a continué sa route en riant, heureux de m’avoir surpris…
  • Tous les ans, au début du mois d’aout a lieu à Bethlehem, PA, le plus grand festival de musique ouvert et gratuit des États-Unis. Le Musikfest, c’est son nom, a des origines germaniques et cela se retrouve dans les noms des différentes scènes qui se terminent tous par « platz » (Festplatz, Americaplatz…). J’y ai personnellement vu Mick Jagger et les Beatles au complet. Et oui, c’est aussi ça le Musikfest, un mélange de groupes originaux et de tribute bands (groupes hommage). Ne vous y méprenez pas, tribute band ne veut pas dire soirée au rabais, non, ce sont de vrais artistes qui travaillent beaucoup pour imiter au mieux leurs modèles et qui offrent des shows exceptionnels.
Les sublime Steel Stacks de Bethlehem, PA.
  • Toujours à Bethlehem, PA, se trouve un monument industriel à ne pas manquer. Jusqu’en 2003, le coeur de cette ville fut animé par une gigantesque et bruyante usine qui produisait de l’acier. La Bethlehem Steel Corporation fut l’une des plus grandes sociétés de ce genre au monde au XXème siècle. Elle a fourni de l’acier à des monuments célèbres tels que l’Empire State Building, le Rockefeller Center et le World Trade Center de New York, le Hoover Dam à côté de Las Vegas, ou encore le Golden Gate Bridge à San Fransisco. Le choc fut brutal pour la ville quand l’usine a définitivement fermé ses portes. Le site est resté longtemps abandonné et silencieux. Puis, la ville a décidé d’agir. Aujourd’hui, une promenade traversante a été aménagée, permettant d’admirer au plus prêt cet héritage monumental. Une autre partie a été reconvertie en espace culturelle. On y trouve même un centre commercial et un hôtel casino très apprécié.
  • J’ai fêté Noël en 2018 à Bethlehem… aux États-Unis. Ça ne s’invente pas.
  • Un autre endroit que j’ai beaucoup apprécié en Pennsylvanie est la petite ville de Jim Thorpe. Surnommée la Suisse des Amériques, elle est nichée dans un cadre naturel remarquable, plutôt boisé et montagneux. Son hypercentre pittoresque, de par ses vieux bâtiments et ses routes sinueuses, est tous les ans le cadre d’un festival qui célèbre les couleurs de l’automne. De plus, un authentique train à vapeur propose aux touristes de faire un tour d’environ une heure dans la gorge voisine appelée Lehigh.
  • Impossible de parler de la Pennsilvanie sans parler des Amish. Les Amish sont une communauté religieuse en marge de la société. Ils vivent un peu dans le passé dans le sens où ils refusent l’électricité (plus précisément le réseau électrique) et se déplacent dans des voitures tractées par des chevaux. Ils cultivent aussi leurs champs sans moteurs. Vous pourrez en apprendre davantage sur leur culture et gouter à leurs délicieuses spécialités culinaires 100% « bio » en vous rendant à Lancaster.

Voyages et tourisme

Parc national de Zion.
  • Aux États-Unis, la nature est, à certains endroits, sanctuarisée pour le plus grand plaisir des visiteurs. Le pays compte un grand nombre de parcs nationaux à l’accès parfois payant. Je vous recommande d’acheter dès votre première visite le pass America The Beautiful valable un an vendu 85 dollars. Il sera rapidement rentabilisé une fois que vous aurez pris gout à ces paradis terrestres.
  • Contrairement à la France, l’accès aux toilettes publiques est gratuit, que ça soit dans une gare ou au coeur de Central Park. Il y a aussi de très nombreuses fontaines d’eau potable un peu partout dans les villes.
  • Quels endroits as tu visité pendant ton VIE ? J’ai fait une carte Google Maps pour répondre à cette question (voir ci-dessous).
  • Pour ne rien manquer des sublimes couleurs chatoyantes de l‘été indien, cette saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique, il existe une carte baptisée fall foliage map qui permet de suivre jour après jour l’arrivée des couleurs automnales sur tout le pays. Elle est disponible à cette adresse : smokymountains.com/fall-foliage-map.
  • N’oubliez pas de faire signer votre DS 2019 avant de sortir des États-Unis, même pour retourner deux-trois jours en France ou pour aller de l’autre côté des chutes du Niagara. Vous devez obligatoirement le présenter signé par votre sponsor américain pour revenir dans le pays (dans mon cas, par la FACC de New York). Une de mes amies ne l’avait pas au retour d’un road trip au Canada et la douane nous a tout simplement confisqué nos passeports au moment de passer la frontière. Puis, nous avons été escortés et forcés de nous rendre dans leurs bureaux pour qu’ils contrôlent son identité de façon approfondie. Après de longues minutes d’incertitude, heureusement pour nous, un agent nous a rendu nos passeports et nous a permis de passer la frontière.
  • Avant de commencer à visiter un des nombreux parcs nationaux, je vous recommande de vous arrêter à tous les Welcome Centers que vous croiserez. Ces arrêts seront toujours utiles. Vous pourrez discuter avec des rangers qui vous donneront des conseils solides, que ça soit pour la sécurité ou pour ne pas manquer les meilleurs endroits pour admirer le coucher du soleil. Pour peu que vous leur communiquiez la durée de votre séjour et ce qui vous intéresse, ils sauront vous faire un programme sur mesure. Enfin, il y a bien souvent une mini-exposition à destination des enfants et des adultes. Vous y découvrirez des informations clés sur cette une randonnée magique qui marquera à jamais votre vie.
  • Si comme moi vous avez l’habitude de faire des doubles noeuds avec vos lacets, ne le faite pas le jour où vous devez prendre l’avion. Trop de fois déjà, mes lacets se sont coincés alors que j’approchais de la sécurité de l’aéroport.
  • Las Vegas est réellement une folie. Les fontaines du Bellagio qui consomment beaucoup d’eau à cause de l’évaporation de l’eau dans l’air et le terrain de golf parfaitement vert et entouré de déserts impressionnent. Mais ce qui m’a le plus scotché, c’est de pouvoir toucher un véritable bloc de glace plus grand que moi. Ce bloc faisait partie de l’exposition Titanic et était placé dans une pièce dédiée au crash de l’insubmersible. L’idée était de pouvoir sentir le froid et la dureté du maudit iceberg.
  • Ma plus grande déception au cours de ces 18 mois a été la découverte d’Hollywood Boulevard, célèbre avenue qui compte sur son sol des centaines d’étoiles aux noms de célébrités diverses (acteurs, chanteurs…) à Los Angeles. Ce boulevard est dans la vraie vie bien loin du glamour et des paillettes. Il est mal fréquenté (vendeurs de drogue, SDF « wasted »…), les fameuses étoiles sont parfois fissurées et parfois partiellement cachées sous des déchets. Hollywood boulevard, c’est malheureusement aussi des vitrines définitivement fermées qui renforcent l’idée que l’endroit est plutôt craignos.
Antelope Canyon
  • Si vous comptez vous rendre du côté de Las Vegas, ne manquez pas cette merveille qu’est Antelope Canyon, l’une des gorges les plus connues et les plus photographiées du Sud-Ouest des États-Unis. Antelope Canyon est aussi un lieu sacré du peuple Navajo qui peut être parfois dangereux. En effet, le 12 août 1997, onze personnes, dont sept Français ont été tuées par une crue surprise. C’est pour ces raisons que vous ne pourrez pas y aller sans un guide. L’accès coute en moyenne 40 dollars pour une visite d’une heure. Attention cependant, il faut absolument réserver votre visite. Ces tours sont très demandés. Je vous recommande vivement d’acheter vos billets au moins trois semaines à l’avance pour ne pas vous retrouver sans ticket une fois arrivé à Las Vegas.
  • Washington, D.C., est une ville géniale. La capitale des États-Unis n’a pas de hauts buildings comme New York mais elle a beaucoup d’histoires à raconter. Elle est un musée gigantesque dédié à l’histoire du pays et à ses grands Hommes. Vous pourrez y visiter le capitole gratuitement avec un guide et monter (toujours gratuitement) tout en haut du Washington Monument. Pour la Maison-Blanche, il sera malheureusement impossible d’y entrer (du moins en tant que touriste), car seuls les américains peuvent la visiter en se faisant inviter par leur sénateur. Enfin, Washington, D.C., c’est aussi une collection incroyable de musées, tous gratuits, aux sujets divers et variés : la National Gallery of Art, le National Air and Space Museum avec son vrai morceau de lune que vous pourrez toucher, le National Museum of American History, etc. On peut y rester une semaine entière sans s’y ennuyer.
Le Grand Prismatic Spring, Yellowstone.
  • Yellowstone est un des plus beaux souvenirs de mon VIE. Ce parc, qui cache un volcan géant en sommeil, offre à ses visiteurs des paysages d’un autre monde qui sont à couper le souffle. Je ne ferai pas l’inventaire de ses nombreuses merveilles mais je vous recommande fortement de porter des lunettes de soleil polarisées afin d’éliminer les reflets des nombreux bassins. Vous pourrez ainsi plonger votre regard plus profondément dans ces eaux bleues qui donnent envie de s’y baigner. Cette astuce est valable aussi pour les appareils photo, prenez un filtre polarisé dans votre sac à dos.

Avant de quitter les États-Unis

  • J’ai étudié toutes les façons possibles pour pouvoir garder ma voiture car j’y étais particulièrement attaché. La plus tentante était de la ramener en Europe. Après tout, les voitures sont moins chères aux États-Unis, et ayant habité dans le pays pendant plus de 12 mois, elle aurait été exonérée de la taxe d’importation. Le problème, c’était surtout qu’il aurait fallu changer pas mal de pièces pour rendre la voiture compatible avec les normes européennes (phares, carburant différent, compteur en miles…). De plus, ma voiture n’était pas disponible en Europe (Scion Tc). L’entretenir dans un garage français aurait donc couté cher étant donné que toutes les pièces détachées auraient dû être importées. Enfin, sa valeur à la revente sur le marché européen aurait été nulle.
  • Mais alors comment ai-je revendu ma voiture achetée 5500 dollars ? Avant tout, j’avais calculé que si je la laissais partir pour 4000-4500 dollars, j’aurais été heureux car je n’aurais perdu que 1000-1500 dollars sur 18 mois. Après avoir fait les photos les plus sexy possible de ma voiture, j’ai posté sur le site Craigslist.com et sur Facebook Marketplace une petite annonce. J’ai d’abord tenté de la vendre à 5000 dollars, puis à 4500, puis à 4000. Toutes les semaines je baissais le prix et je stressais de voir la fin de mon VIE arriver si rapidement et d’avoir encore la voiture sur les bras… J’ai alors tenté de la vendre en passant par un garage et là, ce fut la douche froide. Après inspection de ma voiture, ils m’ont dit qu’ils m’en offraient seulement 900 dollars. Je suis reparti dépité. J’ai ensuite baissé le prix de mon annonce à 3700 dollars et là, miracle, une personne s’est manifestée. Le lendemain, je l’ai rencontré pour un essai de ma voiture et il m’a proposé de me l’acheter à 3000 dollars. J’étais un peu triste mais j’ai préféré la sérénité à l’argent. J’ai donc accepté sans même négocier. J’ai ainsi perdu 2500 dollars sur 18 mois avec cette voiture (sans compter presque 1000 dollars d’entretient pour l’huile, les disques de frein et deux pneus).
  • Après avoir vendu ma voiture, je me suis retrouvé avec mes anciennes plaques d’immatriculation entre les mains. Les garder par nostalgie était tentant. Les plaques américaines ont plus de charme que les européennes. Malheureusement, dans le New Jersey, il est obligatoire de rendre les plaques à la New Jersey Motor Vehicle Commission. Il est trop tard pour moi mais j’ai lu sur certains forums qu’il est possible de ne redonner qu’une seule plaque en disant que l’autre est tombée de la voiture.
  • Une fois mon VIE terminé, je suis resté un mois supplémentaire dans le pays. C’est tout à fait autorisé et je vous encourage à faire de même. J’ai profité de ce mois bonus pour finir en beauté avec Hawaii, Los Angeles et San Francisco. Il y a cependant une limitation, vous ne pouvez pas re-rentrer dans le pays si vous en sortez. Impossible donc d’aller au Canada ou au Mexique puis de revenir aux USA.
  • Le billet d’avion pour le retour est remboursé dans le cadre du VIE. Attention cependant, le lieu de départ doit être proche du lieu de la mission. Dans mon cas, après mon mois de vacances, j’ai pris un vol San Francisco/New York pour pouvoir retourner à Princeton car je n’étais pas autorisé à rentrer en France depuis la Californie.
  • Avant de partir, j’ai gardé mon compte en banque américain ouvert, en vérifiant au préalable que cela ne gênait pas Bank of America. J’ai juste eu à rencontrer mon conseiller pour qu’il ajoute dans mon dossier que je vivrais désormais « à l’étranger ». Je n’ai aucuns frais de gestion sur mon compte car j’y ai laissé un peu plus de 1500 dollars, soit un peu plus que le minimum nécessaire pour ne pas avoir à payer de frais. Ma carte de credit, quant à elle, est toujours active et ne me coute rien non plus quand je ne l’utilise pas. Je continue de recevoir tous les mois des « statements » m’informant que je dois rembourser 0 dollars.
  • À la fin du VIE, le superviseur doit évaluer le travail effectué par le volontaire. Ce formulaire obligatoire, une fois rempli, est à retourner à Business France.

Général

  • Que veut dire le nom de ce blog (« Blog sur mon Drôle de VIE« ) ? C’est une référence à la très belle chanson de Véronique Sanson intitulée Chanson sur ma drôle de vie.
  • Un VIE peut durer légalement 24 mois, seulement voilà, les VISA J1 américains ne sont valables que 18 mois. Coface m’a ainsi proposé d’effectuer 6 mois supplémentaires en Roumanie. De nature curieuse, la proposition me semblait intéressante. Cependant, je voulais disposer d’un mois de vacances aux États-Unis pour pouvoir voyager encore un peu avant de déménager en Roumanie. J’ai essayé de négocier cette parenthèse en précisant qu’ils n’auraient pas à me payer pendant cette longue pause. Malheureusement, ils n’ont pas accédé à ma demande. Je n’ai jamais su si ça avait coincé de leur cote ou du côté de Business France.
  • C’est grand comment les États-Unis ? Pour répondre à cette question, le plus simple est de comparer ce pays à notre bonne vieille France en les superposant. C’est précisément ce que permet de faire le site thetruesize.com.
Toronto en Bretagne, Montréal dans le nord et Philadelphie et Washington, D.C. dans le sud-ouest.
  • Vous rêvez d’avoir un produit Apple non disponible en France et vous êtes actuellement en VIE aux États-Unis ? Alors demandez l’Apple Card depuis l’application Wallet de votre iPhone. Cette carte de crédit est à ce jour toujours réservée au marché américain. Ses rewards ne sont pas incroyables, mais l’interface de gestion et de payement, nichée dans l’iPhone, brille par sa clarté et sa simplicité. Elle est destinée à être utilisée principalement de façon virtuelle, en payant via son iPhone. Cependant, Apple fournit aussi une carte physique en titanium, gravée au nom du propriétaire, utilisable dans les commerces qui n’accepteraient pas les payements sans contact. Cette carte physique est dépourvue de numéros ou de date d’expiration.
  • Tous les vendredis, chez Coface North America, c’était Casual Friday, un jour spécial où les employés venaient travailler habillés comme ils le souhaitaient.
  • On dit souvent que l’herbe est plus verte ailleurs. Aux États-Unis, c’est littéralement le cas. Les gazons sont traités pour que seule de l’herbe y pousse (ce qui n’est pas terrible pour la planète mais plutôt esthétique). Les espaces verts sont très bien entretenus grâce à une main-d’oeuvre pas chère et plutôt courageuse (j’ai vu des jardiniers travailler sous un soleil de plomb avec des tronçonneuses chaudes et bruyantes pendant que j’étais lâchement sur mon ordinateur à faire du java, assis dans un siège confortable dans un espace climatisé).
  • Mon VIE s’est déroulé sous la présidence de Donald Trump. J’ai pu voir de mes yeux la profonde division des États-Unis, que ce soit dans la rue ou au travail. Certains américains affichaient leurs convictions politiques directement dans leur jardin avec des pancartes plantées dans la pelouse (« Hate is not welcome here« ). Pour d’autres, cela passait par des objets sur leur bureau (par exemple un mug « Make America Great Again » ou encore la fameuse casquette rouge aux lettres blanches). Pour ma part, je me gardais bien de me prononcer en faveur d’un camp ou l’autre. Tous les volontaires internationaux sous placés sous la tutelle du ministère des affaires étrangères, ce qui implique de rester neutre politiquement une fois à l’étranger.
  • La démocratie aux États-Unis est curieuse, elle semble coincée entre les deux partis politiques dominants. La plupart des américains sont soit républicains soit démocrates. Ils votent invariablement en fonction de leur couleur politique à tous les scrutins, que ça soit pour élire un nouveau président ou le maire de leur ville. ls commentent rarement l’impair de voter pour le camp adverse, même si cela implique de voter pour un candidat de leur couleur qu’ils détestent.
  • La liberté d’expression aux États-Unis est, pour moi, plus forte qu’en France. J’ai vu à plusieurs reprises des gens tenir vivement des propos très peu élogieux juste devant la Maison-Blanche, sans que la police ne leur demande jamais de partir. Il est tout simplement impossible de faire la même chose devant le palais de l’Élysée.
Le remake americain de Ratatouille, bientôt sur vos écrans.
  • Une fois, en me rendant au travail au volant de ma Scion Tc, j’ai vu sur le bord de la route une chose bien surprenante. Trois rats immenses et immondes, du type ballon gonflable, qui regardaient les voitures passer avec des yeux rouges. Une fois arrivé au bureau, j’en ai parlé à un collègue qui m’a expliqué que ce sont des rats qui sont loués par des syndicats ou des travailleurs quand ils sont en grève pour attirer l’attention de l’opinion publique.
  • Trader Joe’s est le magasin d’alimentation générale que j’ai le plus visité durant mon VIE. On y trouve des produits de bonne qualité. Il y a un stand, baptisé The Lab, qui, tous les jours, offre le café et invite les clients à essayer un échantillon d’une recette inédite faite avec des produits issus des rayons. En plus de ça, la décoration des magasins est travaillée et personnalisée aux couleurs locales. Celui de Princeton a, par exemple, en guise de peinture murale un ensemble de fresques qui rendent hommage à l’université de Princeton et un portrait façon street art d’Albert Einstein. Enfin, on y trouve des bons fromages, du vin et même de l’authentique Orangina. Ça ne vous surprendra pas d’apprendre que cette chaine est très appréciée des français expatriés.
  • En parlant d’échantillons gratuits, il faut absolument visiter un magasin Costco aux États-Unis. Ce sont des entrepôts gigantesques où tout est vendu en très grande quantité et moins cher. Les clients circulent entre des immeubles de palettes de produits qui montent jusqu’au plafond. On y trouve de tout, que ça soit pour se nourrir ou pour acheter une télévision. Cependant, la partie nourriture est spéciale puisqu’elle héberge une dizaine de stands de dégustation. Chaque visite à Costco, c’est facilement la moitié d’un repas ingurgitée. Enfin, pour ceux qui auraient encore faim, il y a un service de restauration rapide après les caisses du magasin aux tarifs incroyables. Imaginez 1,50 dollars vous permettent d’obtenir un hotdog et une boisson, soit 970 kcals. Doublez ce budget et vous aurez assez de kcals pour une journée entière. Le seul point négatif est qu’il faut une carte de membre pour pouvoir acheter dans ces magasins.
  • Avant de partir vers les États-Unis, n’oubliez pas d’acheter des adaptateurs pour vous brancher sur leurs prises électriques. Attention cependant, vérifiez bien que vos appareils sont compatibles avec le réseau américain. S’il est écrit dessus « input 100-240 V« , c’est bon, il fonctionnera sans problème sur les 120V qui sortent de leurs prises.
  • Ne partez jamais aux États-Unis les mains vides. Beaucoup de produits vous manqueront sur place. Il n’y a par exemple pas de Carambars ou de BNs dans les magasins. Remplissez vos valises de ces sucreries et vous pourrez les dealer auprès des autres expatriés en manque ou tout simplement offrir un peu de culture française, et donc un savoir-vivre d’exception, à vos amis américains.
  • Les américains travaillent plus que les Français et ont moins de vacances, mais ils savent s’amuser au travail. Pour Halloween, il est commun que les employés viennent déguisés au travail. Cela donne lieu à des scènes totalement délirantes. J’ai par exemple vu un de mes amis déguisé de la tête aux pieds en vache à lait, avoir un meeting tout à fait sérieux avec son supérieur sans que cela n’entrave le bon déroulé de l’exercice.
  • J’ai eu une « mauvaise » surprise avec ma voiture. Passé un an de bonheur avec elle, j’ai reçu un courrier de la New Jersey Motor Vehicle Commission m’indiquant que je devais à nouveau payer pour enregistrer ma voiture. L’enregistrement, qui pour rappel permet d’avoir des plaques d’immatriculation, est en fait valable seulement un an. Ce renouvellement m’a couté 60 dollars.
  • Même si au début de mon VIE j’ai ouvert une ligne téléphonique prépayée chez T-Mobile pour avoir un numéro américain, j’ai changé d’opérateur pour Google Voice. C’est un service téléphonique sur IP gratuit (VOIP) que Google met à disposition de tous. Le principe est simple, pas besoin de carte SIM ou de deuxième téléphone, tout se passe directement dans l’application Google Voice, disponible sur Android et iOS. Avec, vous pourrez émettre et recevoir des appels et des SMS. C’est un vrai numéro de téléphone américain que vous attribue Google, vous pouvez donc le donner sans crainte, même aux entreprises et administrations. Le seul prérequis pour ouvrir un compte Google Voice est de déjà posséder un numéro de téléphone américain pour valider votre légitimité à avoir un autre numéro américain. Si vous avez une ligne fixe pro américaine, vous pouvez l’utiliser pour activer votre compte perso. Cerise sur le gâteau, cela fait déjà plus d’un an que je n’ai plus de « vraie » ligne américaine et pourtant j’ai encore mon numéro Google Voice.
  • Qu’est-ce qu’un américain ? Et bien ma réponse à cette question est qu’ils ne sont pas comme on l’imagine en France. La société américaine, ça n’est pas que des anciens européens et des anciens esclaves. Les États-Unis sont pour moi plus grands et plus riches que cela. C’est le pays où tous les peuples du monde cohabitent sans renier leurs origines ou leur culture. Ce sont des gens qui vivent ensemble car pour eux, les États-Unis sont le meilleur des pays et que la chance d’y habiter surpasse les mésententes politiques. Un américain a pour moi le visage du monde entier et être au contact d’autant de cultures différentes fut une des meilleures surprises de mon VIE.
  • La nourriture et les États-Unis… J’ai adoré manger aux États-Unis. J’y ai bien entendu manger beaucoup de hamburgers et des très bons. Je suis aussi tombé amoureux des pancakes grâce à PJ Pancake House (comme évoqué plus haut). Mais passer à table aux États-Unis, c’était bien plus que ça. C’est un pays d’immigration et c’est sa vraie force. Je me suis régalé dans les nombreux restaurants chinois, coréens, indiens et mexicains que j’ai croisés sur mon chemin. Ces restaurants ne sont pas comme les nôtres. En France, la nourriture est adaptée à nos palets. Aux Etats-Unis, les recettes sont authentiques puisqu’elles s’adressent en priorité aux communautés dont elles sont issues. Je dois aussi rendre hommage à la gastronomie remarquable de la Nouvelle Orleans. Quand j’y suis allé, chaque repas fut une découverte et une surprise. J’y ai même mangé de l’alligator et c’était bon.
  • Sur les menus des restaurants américains, les apports caloriques des différents plats sont affichés à côté de leur nom.
Un incroyable burger.
  • Une fois, un ami m’a invité à Newark dans un restaurant qui servait des hamburgers composés, entre autres, de 6 couches de viande ! Il m’a fallu deux repas pour pouvoir le terminer.
  • Que ça soit dans les magasins ou dans les restaurants, il y a souvent au niveau de la caisse un petit récipient labellisé « take a penny give a penny« . Le principe est d’y déposer les centimes dont vous ne voulez pas après avoir fait un achat ou bien de piocher dedans si vous en avez besoin pour faire l’appoint au moment de payer.
  • Les américains aiment le fromage et la friture, pardon, je voulais dire, les américains AIMENT le fromage et la friture. J’ai vu des gens manger des cornichons frits. Pour ma part, j’ai essayé les Oréos frits. Ce n’était pas inintéressant d’un point de vue gustatif, mais après seulement deux bouchés, j’en avais eu assez. La teneur en sucre élevée des Oréos additionnée au gras saturé de la friture, font de ce « met » délicat une façon plutôt rapide pour se suicider.
Les apports nutritionnels sont toujours présentés par portion.
  • J’aime regarder de prêt ce que je mange et les États-Unis ont été déstabilisants sur ce point. En effet, en Europe, nous sommes habitués à lire les apports nutritionnels des aliments ramenés sur 100 grammes. Par exemple, sur un paquet d’Oreo européen, il sera écrit que dans 100 grammes d’Oreo, il y a 480 kcal, dont 38 grammes de sucre. Aux États-Unis, ils présenteront ces apports nutritionnels uniquement par portion, et c’est l’industrielle qui détermine ce qu’est une portion de son produit. Dans le cas d’Oreo, il sera donc écrit sur le paquet qu’une portion vaut 11 grammes, soit un biscuit, soit seulement 53 kcal et 4,5 grammes de sucre. Avec ces seules informations, il devient difficile de comparer les Oreo avec un produit qui aurait une portion de référence plus large. Par exemple, un muesli avec une portion de 35 grammes semblera plus calorique et plus sucré pour un consommateur peu avisé. Il faut en permanence passer par des calculs mathématiques pour comparer les produits alimentaires.
Les Tic Tacs, ingrédient principal : le sucre. Pourcentage de sucre dans un Tic Tac ? 0% ! Découvrez le secret de ce tour de magie made in USA juste en dessous !
  • Pour appuyer un peu plus mon propos sur leur façon critiquable d’indiquer les apports nutritionnels, sachez qu’aux États-Unis, un industriel a le droit d’indiquer que son produit ne contient pas de sucre s’il contient moins de 0,5 gramme par portion. Ça tombe bien, un Tic Tac contient 0,49 gramme de sucre par tic tac ! L’entreprise qui les fabrique a bien calculé son coup. Elle a déclaré qu’une portion du produit Tic Tac valait un Tic Tac et peut ainsi vendre ses Tic Tac, composés à 94% de sucre, comme étant des produits ne contenant pas de sucre. C’est tout simplement brillant.
  • Aux États-Unis, ne cherchez pas le label « BIO » sur les aliments. Ce n’est pas que la nourriture industrielle domine totalement le pays, non. Ils utilisent juste un mot different pour désigner ce qui est biologique et ce mot est « organic« .
  • Toujours dans les magasins, une chose m’a particulièrement surpris. J’étais dans le rayon des produits laitiers pour acheter du lait et je pourrais ici évoquer le fait que le lait soit vendu par galon (3.8 L dans une seule bouteille !), mais il ne s’agit pas de ça. C’est l’étiquette de l’une des bouteilles qui m’a interpelé. Elle indiquait fièrement que ce lait n’était pas BIO et que, surtout, aucune étude n’avait prouvé qu’il y avait une différence entre du lait BIO et celui produit par des vaches ayant reçu des antibiotiques. C’était l’oeuvre d’un lobby et j’ai trouvé la démarche positive. Le label BIO fait trop souvent office d’argument d’autorité en France. On pense facilement que seuls les produits BIOs sont bons pour la santé car ça nous est répété à longueur de journée alors que des produits industriels peuvent être tout aussi bons.
Le délire du « système impérial d’unités » utilisé aux États-Unis.
  • J’ai jamais supporté leur façon de mesurer les poids et les volumes des denrées alimentaires. Il est bien plus facile de comparer les prix chez nous car à côté du prix du produit, nous avons le prix au kilo ou au litre. Ceci n’existe pas chez eux, il est donc compliqué de faire le calcul de tête.
  • En 19 mois, Il ne s’est pas passé un seul jour sans que je vois la police ou que j’entende leur sirène au loin. La palme revient à New York City où les différentes interventions de la police font partie intégrante de la signature sonore de la ville.
  • La police, ce n’est pas que des sons, c’est aussi un spectacle visuel. Leurs gyrophares sont en pleine nuit très voyants, voire aveuglants.
  • Je ne pouvais pas conclure ce blog sans évoquer les toilettes. Je dois d’abord vous parler du cadre. J’ai eu beaucoup de mal les premières semaines avec les toilettes de Coface North America. Figurez-vous que les portes des cabines sont une blague. Il y a des jours de 2-3 cm tout autour des portes et elles sont surélevées d’au moins 40 cm. Concrètement tout le monde peut vous voir et inversement. Il n’y a donc pas d’anonymat, vos chaussures et votre pantalon baissé sont en permanence à la vue de tous. Plus gênant, même si je voulais l’éviter absolument, il m’est arrivé en me lavant les mains de croiser un regard à travers les jours d’une porte qui se reflétait dans les miroirs placés au-dessus des lavabos.
  • Deuxième point sur les toilettes, il y a beaucoup d’eau au fond de la cuve. Cela a des avantages et je dois me faire violence pour vous les exposer. Tout d’abord, la brosse WC est dans 99% des cas inutile car tout tombe forcément dans l’eau étant donné que le fond de la cuve est plus large qu’en Europe. Ensuite, il y a aussi moins de mauvaises odeurs car rien n’est à l’air libre très longtemps…
  • Pour finir avec les toilettes, la chasse d’eau est aussi différente. Il n’y a pas deux boutons comme chez nous (petits et grands besoins). Non, les américains sont moins économes. De plus, quand la chasse d’eau est enclenchée, l’eau ne fait pas que tomber au fond de la cuve. Non, elle est évacuée rapidement dans un tourbillon qui emporte tout sur son passage.
  • J’ai vu très peu de gens fumer aux États-Unis et ce, même dans les grandes villes. C’est simple, la plupart des fumeurs que j’ai croisé étaient français.
Mais pourquoi leurs aspirateurs sont-ils si mauvais ? Crédits photo : https://www.pexels.com/photo/barefoot-man-using-vacuum-cleaner-7641557/
  • Les aspirateurs américains sont des échecs ambulants. Ils aspirent mal et sont dur à déplacer. Ils semblent être faits pour avancer tout droit uniquement et sans jamais reculer. Attention, il y a une brosse rotative à l’avant. Désespéré par la faible efficacité de l’engin, j’ai une fois passé mes doigts devant l’embout pour vérifier la force d’aspiration. Malheureusement pour moi, en moins d’une seconde cet objet diabolique m’a tailladé les doigts.
  • J’ai été dans plusieurs restaurants où la carte ne proposait pas de boissons alcoolisées. À la place, le restaurateur proposait volontiers aux clients de venir avec leur propre bouteille.
  • Le sport aux États-Unis est une affaire familiale. Il est courant pour beaucoup d’américains de se réunir le dimanche pour manger ensemble, et passer l’après-midi devant un match de football américain.
  • Se soigner coûte cher aux Etats-Unis. Heureusement pour moi, j’étais couvert par l’assurance santé d’April International, offerte par Business France à tous les volontaires internationaux. J’ai cependant eu à avancer de l’argent à deux-trois reprises. Je me souviendrai toute ma vie du jour où j’ai payé 550 dollars pour une consultation chez un médecin généraliste à Manhattan. Certes, le cadre était chouette, à deux pas de l’Empire State Building, mais à ce prix, j’étais surpris de voir que le professionnel qui me recevait manquait de déontologie. Ce dernier a essayé de me vendre des thérapies à base d’eau thermale en Italie alors que je venais chez lui uniquement pour obtenir l’attestation médicale qui est demandée à la fin du volontariat international par Business France.
  • Les pharmacies aux États-Unis sont incroyables. Vous y trouverez des médicaments, ce qui est plutôt attendu, mais pas que. Si vous avez un petit creux, vous pourrez y acheter du lait, des fruits, et même des snacks pas vraiment bons pour la santé comme des Twix ou des paquets de chips. Il y a aussi des adaptateurs secteurs pour iPhone et des batteries externes. Pour les médicaments, cela dit, ils sont plutôt efficaces. J’ai une fois rendu visite à un dermatologue de Princeton. Après examen médical, le praticien m’a dit à l’oral ce qu’il me fallait et m’a dit d’aller voir sa secrétaire pour la suite. Une fois à son bureau, la secrétaire m’a demandé dans quelle pharmacie je souhaitais récupérer les médicaments. Après quoi, elle a envoyé la prescription directement au CVS de Princeton, l’officine la plus proche de mon logement. En fin de journée, quand je me suis rendu au CVS, ils avaient déjà tout préparé et je n’avais plus qu’à régler ma commande.
  • En matière de santé, tout n’est pas remboursé par l’assurance d’April International. Ce fut pour moi une première de refuser un médicament prescrit. La pharmacie m’en demandait 200 dollars et aucune partie n’était prise en charge par ma couverture.
  • Les saisons aux Etats-Unis ont un calendrier different du nôtre. Par exemple, l’été commence le 1er juin et se termine le 31 août, l’hiver commence le 1er décembre et se termine le 28 février.
  • De même, certaines fêtes ne tombent pas les mêmes jours que chez nous. En 2021, le Mother’s Day aura lieu le 9 mai et la fête des mères le 30 mai.

Conclusion

Je ne pouvais quitter Princeton qu’en tant que diplômé.

Félicitations, vous avez atteint la fin de ce très long article ! J’espère que malgré son côté brut, il vous aura été utile.

Me concernant, je suis très heureux d’avoir fait ce VIE. Cette expérience internationale a continué avec brio ce que mon Erasmus en Autriche avait commencé. Il a été pour moi une confirmation que c’est bien le style de vie qui me convient le plus. J’aime explorer de nouveaux endroits et rencontrer de nouvelles personnes. Plus généralement, j’aime vivre plusieurs vies.

Je souhaitais qu’un PVT en Nouvelle -Zélande succède à ce VIE aux États-Unis. C’est un projet qui n’était pas loin d’être concrétisé au début de l’année 2020. Malheureusement, la Covid-19 est passée par là et je suis toujours en France. Pour le moment, cette pandémie affecte grandement les mobilités internationales mais de meilleurs moments viendront, j’en suis persuadé.

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous et j’y répondrai avec plaisir. Prenez soin de vous et à bientôt je ne sais où !

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